La Division d’entraînement aérien (1921-1936)
La Division d’entraînement aérien de Villacoublay est créée en 1921. Elle est rattachée organiquement au 34° Régiment d’aviation du Bourget, lui-même grande unité de la 1°Brigade d’aéronautique constituant la 2° Division aérienne de Paris. Elle dispose de 3 officiers, 183 sous-officiers, caporaux et soldats, 24 ouvriers d’aviation et 56 avions de types divers.
Sa mission consiste en l’entraînement aérien du personnel navigant de l’armée active de l’administration centrale et des services des pilotes de complément et l’exécution de vols, missions et démonstrations au profit de nombreux organismes.
Elle est transférée à Orly le 6 août 1924, mais laisse à Villacoublay une section d’entraînement rattachée à l’annexe de l’Ecole militaire.
En février 1932, elle relève territorialement du général commandant le Service général du ravitaillement en aéronautique.
L’Escadron aérien (1936-1937)
En décembre 1936, les Divisions et Sections d’entraînement aérien du Bourget, de Villacoublay et de Saint-Cyr sont regroupées au sein de l’Escadron Aérien de Villacoublay, articulé en quatre sections.
4 officiers, 10 pilotes , 1 mitrailleur, 1 radiotélégraphiste, 144 sous-officiers, caporaux et soldats, 38 ouvriers d’aviation mettent en œuvre 97 avions (Simoun, Morane 230 et Goeland).
Le Service de liaisons aériennes (1937-1940)
Au cours de l’année 1937, l’escadron ne conserve que les 3° et 4° Sections destinées à l’entraînement aérien et aux liaisons de commandement et se transforme en Service de liaisons aériennes (SLA).
LE PASSE (1944-1993)
La Section d’entraînement aérien et de liaisons (1944-1945)
Dès la libération de Paris (27 septembre 1944), est recréée au Bourget une Section d’entraînement aérien et de liaisons (SAEL). En fait, dès mi-septembre, elle s’établit à Issy-les-Moulineaux : 32 personnes disposent de 7 avions (Morane 500, Me 108, Simoun et Goëland) pour effectuer des liaisons au profit du Ministère de l’Air.
Les matériels aériens vont évoluer rapidement pendant deux ans en fonction des apports provenant des prises de guerre et des opérations qui ont cessé, ou des retraits pour l’homogénéisation du matériel en service : notamment JU52 et Messerschmitt 108 (1944-1945), Goëland et Focke Wulf 190 (1945).
En juin 1945, elle s’implante au Bourget.
Le Groupe aérien d’entraînement et de liaison 87 (1945-1946)
La section devient, le 1er juillet 1945, le Groupe aérien d’entraînement et de liaison 87 (GAEL). Il reçoit son insigne à la fin de l’année 1945.
En juillet 1946 ; il est transféré à Villacoublay avec ses 42 officiers, 153 sous-officiers, 140 caporaux et soldats pour 54 avions (Morane 500, Goëland, Nord 1000) et absorbe les sections de liaisons de l’Ecole de l’Air, de la 2° Région aérienne et de la Défense aérienne du Territoire : son parc compte alors 85 avions.
Le Groupe de liaisons aériennes 2/60 «GAEL » (1946-1947)
Le 1er octobre, le GAEL se trouve intégré à la 60° Escadre et devient le Groupe de Liaisons Aériennes 2/60 GAEL.
Le Groupe de liaisons aériennes 2/40 GAEL (1947-1948)
Cette escadre évolue le 1er mars 1947 en 40ème Escadre de liaisons aériennes.
Au cours de l’été 1947, le Groupe reçoit les Yak du Normandie-Niemen, quelques P47, des Siebel et des Martinet.
Le Groupe de transport et de liaisons aériennes 2/60 GAEL (1948-1972)
Au printemps 48, le Groupe devient le Groupe de transport et de liaisons aériennes 2/60 (GTLA).
En 1958, le parc ne comporte plus que 68 avions (MD312 et Ramier).
En 1960, il est intégré au Groupement des Moyens Militaires de Transport Aérien (GMMTA), puis au Commandement du Transport Aérien Militaire (COTAM). Grâce à ses C47 Dakota, il effectue des missions de transport, puis des évacuations sanitaires et des transports humanitaires.
La 65ème Escadre de Transport GAEL (1972-1993).
La 65ème Escadre de Transport GAEL est créée en 1972. Elle est composée de deux escadrons le 01/65 « Vendôme » et le 02/65 « Rambouillet».
L’escadrille de calibration 00.057 « Commercy », constituée en 1965 , intègre l’escadre en 1984, et devient le troisième escadron.
Au cours de 1988, le 03.065 devient escadron de calibration et de transport. L’année 1991 voit sa dissolution et la reprise de ses missions par les deux autres escadrons.
LE PRESENT ( 1993…)
En 1993, dans le cadre de la suppression du niveau escadre, le GAEL devient l’escadron de transport et d’entraînement et de calibration 00.065 GAEL (ETEC). Ses escadrons – le Vendôme et le Rambouillet – deviennent des escadrilles, qui disparaissent en 1995 après avoir été remplacées par les cellules « hélices » et « bi-réacteurs ».
Le 19 juillet de la même année, l’ETEC reçoit comme mission supplémentaire celle qu’effectuait le GLAM 01.060 avant d’être dissout. A la flotte déjà nombreuse et diversifiée de l’unité, s’ajoutent les avions triréacteurs F50 et F900 (adjonction d’une cellule triréacteurs).
Le GAEL devient alors un des plus grands escadrons de la Force Aérienne de Projection (FAP), nouveau nom du COTAM. 310 personnes mettent en œuvre 24 avions de cinq types différents.
Selon les années, un parc aérien équivalent est mis en œuvre par environ 260 personnes : 60 officiers, 150 sous-officiers, 50 militaires du rang, avec 100 PN, tous grades confondus.
De même, 10 000 à 12 000 heures de vol allouées permettent aux avions du GAEL de rayonner sur tous les continents et d’être présents sur tous les théâtres d’opérations.
Sa zone d’action se trouve traditionnellement en Europe, y compris celle de l’Est, le Bassin méditerranéen et l’Afrique. Cependant, elle peut s’étendre à l’Amérique du Nord et du Sud, au Moyen-Orient, et même au Japon, dans le cadre de missions liées à l’actualité ou aux déplacements officiels.
L’ETEC participe à de nombreux détachements en opérations extérieures : par exemple Riyad (Arabie Saoudite), Vicenza (Italie), Mostar et Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).
Il effectue aussi de nombreuses évacuations sanitaires en Métropole (N262), en ex-Yougoslavie (M20 et F50) ou sur de plus longues distances (F900).
Par ailleurs, les spécialistes de l’unité effectuent la calibration des aides radioélectriques de la plupart des terrains dont la Défense est affectataire principale, mais aussi celles de terrains en situation particulière tels que Mostar et Sarajevo.
La réduction des effectifs intervenue en 1996, conjuguée à une augmentation de l’activité globale (+10%) a imposé depuis une forte progression technico-opérationnelle. Cependant, ni cette contrainte, ni les fréquentes restructurations n’ont réussi à altérer l’esprit de l’unité : solidarité et conscience professionnelle se manifestent quotidiennement dans toutes les missions de l’unité – formation des jeunes pilotes, transport de nos prestigieux passager, calibration des moyens de navigation des armées.