Les JUNKERS JU-52 et AAC.1 Toucan sous nos Cocardes

Par Pierre Cornu, Gilbert Millas et Richard Queurty

Ingénieur allemand, Hugo Junkers fut le pionnier de la construction d’avions entièrement métalliques et, à partir de 1914, il mit au point plusieurs modèles dédiés au transport aérien. Aboutissement de cette suite d’avions, le prototype du Junkers 52, conçu en 1930 à la demande de la compagnie nationale Lufthansa, fut d’abord un monomoteur, puis le Ju

52, dans sa version trimoteur définitive, vola en 1932, peu de temps avant que Hugo Junkers ne quitte ses usines passées sous le contrôle du pouvoir national-socialiste.

Grâce à ses qualités de fiabilité et de robustesse, le Ju-52 connaît un énorme succès: construit principalement en Allemagne à plus de 4 200 exemplaires, mais également en Espagne à 170 exemplaires avec l’appellation Casa 352, il vole sous les couleurs de plusieurs compagnies aériennes. Malheureusement, c’est surtout son utilisation militaire par la Luftwaffe durant la guerre d’Espagne puis pendant la seconde guerre mondiale qui rendra célèbre sa silhouette singulière et son revêtement de tôle ondulée.

En France, sous l’occupation allemande, les usines Amiot produiront encore 538 appareils. Le Ju-52 est si bien conçu qu’en 1944, alors que les armées allemandes se replient, il est décidé de poursuivre la production sous l’appellation AAC.1 : le but est d’augmenter rapidement la capacité de transport aérien des armées alors en pleine reconstruction.

Des chaînes des Ateliers Aéronautiques de Colombes (AAC) sortiront 415 AAC-1 baptisés « Toucan ».

Jusqu’aux années soixante, aux côtés des 38 Ju-52 saisis aux armées allemandes défaites, les Toucan serviront sous toutes les latitudes ou la France sera engagée: en Europe, pour rapatrier les populations déplacées par la guerre, en Indochine, à Madagascar, en Afrique. L’Armée de l’Air sera le principal utilisateur, mais l’Aéronavale en sera également équipée. Air France et pas moins de dix-sept compagnies aériennes françaises, mais aussi certaines administrations, partageront avec les armées l’expérience de la « Julie », surnom attribué par les équipages au rustique trimoteur.

C’est la vie de chacun de ces avions sous les cocardes de l’Armée de l’Air française et de l’Aéronavale que retrace cet ouvrage, largement documenté des témoignages de ceux qui volèrent en équipage sur « Julie » et illustré par plus de 800 photos et 50 profils.

Avion fiable et robuste dont près de 5 400 exemplaires furent produits en Europe, le mythique trimoteur méritait bien que les pages de sa longue histoire sous les couleurs françaises soient enfin rassemblées dans ce livre qui lui rend hommage.

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