Trajectoire de l'adhérent 691

En réponse à mon envoi de quelques anecdotes personnelles, vous m’avez suggéré de retracer ma trajectoire de pilote, j’y ai réfléchi et commencé à jeter quelques notes sur le papier, je ne savais pas ça à quoi je m’engageais, les quelques notes ont pris du volume les souvenirs ont afflués en masse et j’en suis à retracer  toute ma vie aéronautique et à chaque relecture, je rajoute des éléments. Sur une carrière de quarante cinq ans, je n’en suis qu’au début de la neuvième. Je ne désespère pas d’arriver au bout mais en attendant en voici un synoptique. 

Le 29 juillet 1950, je quittais le sol pour la première fois à bord d’un planeur C.800 sur l’aérodrome de Nantes Château Bougon. Tout en continuant le vol à voile, j’ai débuté le pilotage avion sur Stampe, à partir du 2 novembre 1952.

Les moyens pécuniaires familiaux étant réduits, la seule trajectoire possible pour aller plus loin en pilotage était l’Armée de l’Air. Reçu aux divers examens, j’effectue mon premier stage en juin 1953 à Saint Yan en tant que boursier militaire. J’entre dans l’Armée de l’Air à Aulnat en octobre 1953. L’attente à Aulnat se prolongeant, je reprends le vol à voile à Issoire.

Enfin en avril 1955 j’arrive sur la base de Marrakech pour la formation sur T.6. A la fin du stage, les évènements en Algérie amenant une utilisation croissante des hélicoptères ont fait que la quasi-totalité de la promotion a été affectée à la base du Bourget du Lac près de Chambéry pour y effectuer cette nouvelle qualification.

Je suis breveté sur H.19 le 14 janvier 1957. La numérotation nouvelle des brevets de pilote d’hélicoptère a fait que j’ai hérité du numéro 20.

Je suis affecté à la base de Boufarik près d’Alger à l’EH 3 au GHM 2/57. Le petit nombre de brevetés hélicoptères et la montée rapide en puissance de cette activité ont fait que j’ai eu une rapide progression de carrière car avec moins de cinquante heures de vol opérationnel, j’ai été nommé premier pilote commandant de bord.

En Août 1957, je reviens un mois au Bourget du Lac pour passer ma qualification H.34 et je retourne à Boufarik toujours à l’EH 3 mais au GHL 1/58.

En décembre, je quitte l’EH 3 avec la Médaille Militaire et la Croix de la Valeur militaire portant deux citations à l’Ordre de l’Armée Aérienne et une citation à l’Ordre du Corps Aérien.

En janvier 1959, je débute un stage de qualification bimoteur à Avord sur MD 312 et je suis à nouveau breveté le 12 mai 1959 mais là avec le numéro 38006.

Fin mai et début juin 1959,  j’effectue le SQT et ma qualification sur C.47 à Francazal. En juillet je suis affecté au groupe 1/64 Béarn au Bourget. En avril 1960, le Béarn est équipé de N.2501. La transformation s’effectue en unité.

En juin 1960, je retourne à Francazal pour effectuer le SQT et la qualification premier pilote. La première partie du stage a lieu sur Beech 18. Je reste au Béarn jusqu’en juin 1963 que je quitte pour aller au groupe 1/63 Bretagne à Thiès au Sénégal sur N.2501.

La base de Thiès étant dissoute, je suis affecté en Côte d’Ivoire à Abidjan en assistance technique à l’Escadrille Ivoirienne. Là je vole sur cinq types d’avions différents, du C.47 au Cessna 182 et je reprends contact avec l’hélicoptère sur Alouette 2 et Alouette 3.

Au retour en métropole, je suis affecté au GE 316, l’école des radios navigateurs à Francazal où je vole sur MD 311 et C.47.

Avec les cours par correspondance de l’Institut Mermoz, je prépare les examens du Pilote Professionnel 1° classe et du Pilote de ligne. Reçu à ces examens, je me présente à l’examen pratique du Pilote Professionnel de 1° classe avec un C.47 du GE 316 prêté par l’Armée de l’Air.

Je quitte l’Armée après 15 années de service et j’entre comme co-pilote sur Vickers Viscount à la Compagnie Air Inter et je passe le brevet de Pilote de Ligne sur ce même avion. Après deux années de co-pilote, je suis nommé Commandant de bord.

Après le Vickers Viscount, je vole sur Caravelle 3, Mercure, Airbus A.300 et aussi sur Fokker 27 avec lequel je faisais de l’instruction Pilote de Ligne car le Fokker 27 ayant un poids inférieur à 20 tonnes, les instructeurs du secteur étaient PP1.

Après quinze années passées au sein de l’Armée de l’Air, j’en ai effectuées vingt cinq dans l’Aviation Civile. La famille Armée de l’Air ne s’oublie pas et c’est toujours avec un immense plaisir que je me rends aux réunions de l’ANTAM et de l’AHA